Une fin surprenante ! Le scénario est bien ficelé je ne m’attendais pas du tout à cette fin-là !
Et si la poursuite du bonheur menait aux portes de l'enfer ?
Dans la ville sordide de Montélac, Maeck est collecteur : il récupère les morts pour les acheminer vers les cuves de l’Apex Corp qui les transforment en énergie.
Son paradis personnel, il le trouve dans le monde virtuel de l’Oracle, où il revêt l’apparence d’Ange 277 et rejoint Laomesis, son âme sœur.
Quand à la suite d'une dispute celle-ci disparaît, il va tout entreprendre pour la retrouver I.R.L., quoi qu'il en coûte.
Oserez-vous explorer avec lui la noirceur de la ville ?
Avis de lecture
Ce que les lecteurs en disent
Très bonne nouvelle qui permet de comprendre les motivations (ou les contraintes) de certains ennemis des nos héros principaux. On arrive rapidement a se resituer dans l'histoire avec les différents personnages du tome 1 qui apparaissent, ce qui permet de ne pas perdre le fil conducteur. Ce tome permet de voir l'histoire sous nouvel angle, c'est vraiment top ! J'ai fortement apprécie lire cette nouvelle.
Joris Cornou
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Paradis artificiel
Nouvelle associée à la série Brigades du Réveil, Paradis artificiel fait le pont entre le tome 1, Onyx, et le tome 2, Projet ANT. On y retrouve beaucoup de personnages secondaires d'Onyx dont on apprend les motivations.
La plongée dans le monde connecté de l'Oracle, peuplé d'images oniriques et irréelles, contraste avec le monde sordide dans lequel les personnages évoluent vraiment.
Les personnages
L'histoire
Chapitre 01
Aperçu
Faites défiler le texte pour découvrir le début de Paradis artificiel... Et voir si l'aventure vous appelle !
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CHAPITRE 1
Les yeux de Maeck Cellier se teintèrent de bleu tandis qu’il vérifiait à l’aide de son Implant Neurologique Intelligent qu’il ne se trompait pas d’adresse. Quinzième étage, appartement trente-huit : parfait. Abbyl, sa collègue, lui fit signe de se dépêcher. S’ils ne voulaient pas finir trop tard, pas de temps à perdre. Il se composa un air de circonstance derrière son masque hygiénique, puis appuya sur le bouton de l’Intercom. Un écran holo se déploya et révéla un visage émacié.
— Oui ?
— Bonjour, ce sont les collecteurs.
Un cliquetis les informa que la lourde porte métallique se déverrouillait. Elle disparut entre les pans du mur ; ils entrèrent. La salle principale, chichement meublée, offrait un décor spartiate et plutôt délabré. Devant eux se dressait une jeune femme, visiblement dénutrie. Agrippé à sa robe rapiécée, un bambin tout aussi maigre les dévisageait, les yeux secs.
Maeck échangea un regard avec Abbyl. Qu’en était-il, ce coup-ci ? Encore un meurtre familial déguisé pour récolter la prime, histoire de reculer la ruine financière, ou bien une véritable mort naturelle ? Depuis qu’elle lui avait révélé cette pratique, il lui semblait soupçonner tout le monde.
Il s’avança.
— Toutes mes condoléances, Madame. Puis-je vous demander où se trouve le corps ?
Sans un mot, son interlocutrice le guida vers une chambre. Sur le lit, un homme immobile, les yeux clos. L’absence de bracelet à son poignet indiquait qu’il portait un I.N.I. : ses identifiants, comptes et accès internet directement dans le crâne. Voilà qui faciliterait leur travail. Maeck s’approcha de lui. À première vue, nulle marque suspecte. Au coin de sa bouche, un reste d’écume : poison ou simple salive ? Il secoua la tête. Que faire ? Alerter Red Shield, la corporation dédiée à la sécurité de la ville, et faire ouvrir une enquête ou bien se contenter d’enregistrer la mort ? Il consulta silencieusement Abbyl. À voix basse, elle l’apaisa :
— On ne va pas faire de battage pour rien.
Elle avait raison. À quoi cela mènerait-il ? Autant laisser ce qu’il restait de cette famille profiter de la cité, tant qu’elle le pouvait. Il sortit son scanner et le passa le long du corps : « décès confirmé. Implant Neurologique Intelligent enregistré. » énonça l’engin de sa voix plate.
— Très bien, dit-il en se tournant vers la jeune femme. Nous pouvons procéder à la Cérémonie de la Lumière.
Cette dernière prit son enfant dans ses bras et leur adressa un signe de tête. Abbyl plaça un petit projecteur holo sur le front du mort et l’activa ; un faisceau éblouissant traversa la pièce jusqu’au plafond.
— À présent, Andry Monteil va rejoindre les lumières de la ville. Son corps et son esprit nourriront l’énergie de Montélac. Comme un phare dans la nuit, la flamme d’Andry Monteil continuera de briller et de nous guider.
Imitée de son jeune garçon, la femme leva les mains en l’air pour accompagner l’ascension de son mari. Maeck se tourna vers elle.
— Vous êtes enregistrée comme bénéficiaire. Souhaitez-vous que nous chargions les souvenirs de Monsieur Monteil sur le projecteur, ou préférez-vous recevoir la prime de collecte ?
Elle regarda quelques instants le défunt. Une larme déferla sur sa joue. Maeck détourna la tête. Pas la partie la plus plaisante du métier. Du reste, rien dans l’activité de « collecteur » ne pouvait se voir qualifier d’agréable.
— La prime, répondit-elle d’une voix brisée.
— Très bien. La somme de vingt crédits vient d’être versée sur votre compte. Apex Corp vous témoigne à nouveau ses plus sincères condoléances et l’Alliance des Cinq vous remercie pour votre don à la lumière.
Il lui tendit le projecteur holo, vidé de la mémoire de son époux conformément à son choix ; elle le saisit. Son interlocutrice n’exprimait plus aucune émotion. Se trouvait-elle sous le choc ? Regretterait-elle sa décision de ne pas conserver quelques bribes du passé de son mari ? Peu importait. Encore une adresse à visiter et Maeck et sa collègue auraient fini leur journée. Avec son aide, il souleva le corps et l’installa sur le brancard à aéroglisseurs. Il salua la maîtresse des lieux et sortit de l’immeuble. Un vent féroce les accueillit tandis qu’ils rejoignaient le camion aux bandes violettes lumineuses de la firme. Avec l’aisance de l’habitude, ils versèrent le cadavre dans la benne avant d’accrocher la civière au côté du véhicule.
Le dernier cas ne lui posa pas autant de problème moral ; l’âge avancé de la dépouille indiquait clairement une mort naturelle. Sa collègue et lui conduisirent leur collecte du jour jusqu’au dépôt de l’Apex Corp, dans l’hypercentre, et déchargèrent les corps sur les tapis qui les emmenaient dans les cuves de recyclage : une nouvelle source d’énergie et de carburant pour la ville.
Las, il consulta l’heure sur son I.N.I. Déjà dix-huit heures. S’il voulait se montrer ponctuel pour son rendez-vous, il devait se dépêcher.
Chaque jour se déroulait dans cette unique perspective : rejoindre l’Oracle, échapper à ce monde sordide pour évoluer dans son univers, son idéal. Là, sa vie commençait enfin ; sa vraie vie, celle qui comptait.
Un sourire se dessinait déjà sur son visage.
Il prit sa douche de décontamination et enclencha le mode conduite automatique de son antique Urbex pour franchir le plus rapidement possible la distance qui le séparait de son immeuble.
Celui-ci se situait dans un quartier périphérique, bien trop proche de l’enceinte de la ville à son goût. Malgré ses dettes, Maeck luttait pour rester la tête hors de l’eau et continuer de payer son loyer. La peur de se retrouver chez les Exclus, de l’autre côté du mur, lui nouait le ventre, comme à n’importe quel habitant de Montélac. Si la ville rassemblait son lot d’injustices, les quartiers des Exclus, miséreux et violents, se montraient particulièrement glauques. On prétendait que seuls ceux qui se trouvaient prêts à perdre leur dignité ou leur humanité pouvaient y survivre. L’idée même de ne plus pouvoir régler ses factures et devoir les rejoindre un jour lui donnait des suées froides.
Toutefois, il se rassurait en songeant que si la situation se présentait, le monde de l’Oracle, lui, resterait son refuge intact. Où qu’il soit, personne ne l’empêcherait d’y plonger.
Le seul univers dans lequel il pouvait se montrer sous son vrai jour.
Créer des liens et forger des amitiés lorsqu’on est quarantenaire, presque chauve et surtout collecteur, relevait de la gageure. Le manque de crédits lui bloquait l’accès à une amélioration cybernétique ou physique qui aurait pu séduire et affirmer son identité. Conscient de l’image qu’il renvoyait, il évitait d’aborder les gens et demeurait chez lui en dehors du travail. Se confiner pour échapper au jugement des autres lui semblait le moins douloureux.
Dans l’espace de l’Oracle, ces aléas disparaissaient. Les règles changeaient.
Il s’assit comme à l’accoutumée dans son vieux fauteuil, tourné vers l’unique fenêtre de son logement. Devant lui se dressait la forêt d’immeubles gris qui abritait des milliers d’âmes. Les publicités mouvantes illuminaient la cité de leurs couleurs dissonantes. Un ensemble criard et sans harmonie, agressif.
Les yeux fermés, Maeck pensa « Oracle ». Son I.N.I., calibré pour reconnaître cette signature de ses ondes cérébrales, connecta son esprit au monde virtuel. Avec délice, Maeck se laissa plonger, en réglant l’immersion sur quatre. Ainsi, il profiterait de toutes les sensations au maximum. Il n’avait jamais osé la configurer plus haut ; les histoires de ces gens qui en oubliaient la réalité et finissaient par mourir de faim et de soif à force de rester dans l’Oracle lui donnaient des frissons.
Quatre s’avérait bien suffisant.
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Ce qu'ils en disent
Chroniques littéraires
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"Une nouvelle palpitante qui donne envie de découvrir davantage la saga !
L'histoire est prenante, très intéressante. Le mystère qu'elle renferme la rend addictive. L'ambiance est oppressante, car on voit le personnage aller au devant de graves ennuis…
Le style est agréable. Les descriptions nous immergent bien dans l'univers sans être trop longues. La narration est rapide, car il s'agit d'une nouvelle. On passe un bon moment de lecture.
L'univers est très riche, surtout pour une nouvelle. On sent qu'il est très travaillé, et on a envie d'en découvrir davantage sur l'histoire, sa toile de fond. C'est une ambiance clairement cyberpunk, avec des technologies impressionnantes, telles que la réalité virtuelle, les hologrammes... Mais l'humain a moins évolué que ses technologies. On sent que tout ceci n'est pas un vrai progrès, car ça ne rend pas les gens heureux.