Au moment où vous lisez ces lignes, j'ai tapé le mot "fin" sur mon premier jet. Le tome 3 des Brigades du Réveil se trouvera bientôt entre les mains de ses bêta-lecteurs.
Souvent, on me dit que j'ai une imagination débordante. Ou que j'ai un bon rythme d'écriture (pas encore assez à mon goût pourtant. C'est que j'ai beaucoup de choses à écrire !) "Mais où vas-tu chercher tout ça ?" me demande-t-on. Honnêtement ? Pas bien loin 😊
Tout est sous mes yeux. Les petites manies des gens. Leurs émotions. Leurs traumatismes. Leurs rêves et leurs espoirs. Leurs doutes et leurs peurs. Des plus infimes détails qui concernent la manière dont ils boivent leur café aux problèmes plus complexes des complots politiques dans lesquels certains se lancent pour acquérir ou conserver du pouvoir.
Je pense que pour écrire une histoire, plus qu'avoir une grande imagination, il faut savoir observer. Et se mettre à la place des autres.
Dans ma série Brigades du Réveil, par exemple, je n'ai eu qu'à forcer à peine le trait de ce qu'on trouve déjà dans l'actualité pour obtenir un univers dystopique effrayant.
Tout est déjà là, autour de nous.
La ségrégation des citoyens selon leur état de santé (pour info, j'ai écrit Onyx bien avant la pandémie pourtant), leur rang social ou leur compte en banque. L'influence, voire la manipulation des grosses entreprises sur les politiques, réduits à l'état d'hommes de paille. Le rôle des médias et des divertissements dans le contrôle de la population. La peur d'agir, par crainte de perdre des privilèges, dès lors qu'on n'est pas directement touché...
Je n'ai fait que broder autour.
Alors oui, j'invente le décor, l'intrigue, les personnages. Seulement il me suffit de regarder autour de moi pour puiser l'inspiration.
Je ne dis pas que cela ne me demande aucun effort, loin de là. Il me faut pas mal transpirer pour construire un tout cohérent et solide. Rien que l'étape du plan me demande plusieurs semaines de travail et cause pas mal d'arrachages de cheveux. Simplement, tous les éléments de la recette se cueillent au-dehors.
Chez les voisins, les amis, la famille, dans la rue, les espaces publics, les transports en commun ou dans les livres, les films ou les actualités.
Un exemple ?
Quand on imagine MédiaStorm, un empire médiatique sans concurrence, qui détient le monopole de l'information mais aussi de l'éducation, tout de suite on anticipe les problèmes. Horreur ! Si les seules sources de documentation des citoyens se retrouvent entre les mains d'une entité unique, celle-ci va les manipuler, c'est sûr ! Adieu liberté de penser, d'écrire, de produire, de parler ! Bonjour censure, dictature de la "bien-pensance", forcément biaisée par les normes établies par ledit média!
Tout de suite, à cette idée, on se retrouve avec des suées froides. Pourvu que ça n'arrive pas chez nous !
Alors qu'en fait...
C'est déjà là.
Vous ne me croyez pas ? Je vous invite alors à lire cet article :
Ça y est, vous frissonnez ?
Moi aussi.
À lire ce billet, j'avoue que je me sens encore plus heureuse d'avoir choisi d'être autrice indépendante et d'éditer moi-même mes écrits. De ne pas dépendre d'une éventuelle censure de maisons d'édition. Car si les journalistes se plaignent de ces pratiques, nul doute qu'elles menacent aussi à plus ou moins long terme le monde de l'édition.
Voilà, c'est tout ce que je voulais partager avec vous aujourd'hui. Comment en observant, décortiquant et analysant son environnement, on peut arriver à le comprendre et à se forger ses propres opinions. Ou à écrire des livres ^^
Et vous, qu'est-ce qui vous révolte le plus autour de vous ?
J'ai hâte d'échanger avec vous 😀